Difficile de décrire La vie d’Adèle chapitres 1 & 2, tant le film est complexe. Derrière les vives critiques concernant les conditions de tournage, se cache un long-métrage magnifique. Il relate une histoire d’amour entre deux jeunes femmes aux vies et ambitions différentes.
Au centre de tout, Adèle, la seule. Celle avec laquelle nous vivons le film, respirons le film. Car la particularité d’Abdellatif Kechiche, le réalisateur, est de filmer les personnages continuellement en gros plans. Le visage d’Adèle est le cadre. Le reste gravite autour d’elle. Il choisit de filmer de cette manière afin de renforcer les émotions. Le résultat est réussi. Des détails anodins deviennent centraux, comme la manière de manger ou de dormir pour le personnage. Le film débute et se clôt sur le quotidien d’Adèle, avec ses péripéties et ses bouleversements, mais surtout, sur la rencontre avec Emma.
Emma a les cheveux bleus et étudie aux beaux arts. Leur rencontre bouleverse Adèle. C’est le coup de foudre. Elle ne cessera pourtant de se cacher de sa relation homosexuelle, à cause de la pression sociale. Emma l’initie à l’amour et au sexe. Une longue scène mettant en lumière l’acte sexuel entre les deux femmes prouve le jeu extraordinaire de Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos. Le film parle d’amour avec un grand A. Celui que l’on connait une fois dans sa vie, l’intense, le douloureux amour.
C’est ainsi que le personnage principal déchante, quand l’amour devient cruel et qu’Adèle ne s’y attend pas. Sa compagne qui semblait si ouverte d’esprit refuse implicitement qu’Adèle réalise son rêve, devenir institutrice. Les cheveux bleus d’Emma disparaissent, laissant place à ses cheveux naturels. Peut-être est-ce une image de la transformation de l’amour qui les unit. Le bleu sera discrètement présent dans d’autres scènes, souvent en rapport avec Adèle.
Ce film est magnifique car il conte les joies et déboires de l’amour passionnel. « Je suis femme » cite le camarade de classe d’Adèle, dès les premières secondes du film. Cette phrase sera cruciale pour la jeune femme, que l’on voit évoluer de ses années lycée à professionnelles. La beauté de ce long-métrage réside dans la fragilité du personnage. Adèle Exarchopoulos est la révélation cinéma de cette année. L’œuvre a obtenu la Palme d’Or au Festival de Cannes 2013, présidé par Steven Spielberg. C’est un des meilleurs films que j’aie pu voir cette année. Il me semble essentiel d’aller le voir, tant il est poignant.
Lilas-Apollonia Fournier
Hello !
Ta critique est encourageante, ce film a l’air très beau. Je n’ai pas eu l’occasion d’aller le voir, malheureusement. En tous les cas, j’en ai vu des extraits et l’actrice Adèle Exarchopoulos est très belle et à l’air d’être sincère dans son jeu.
Encore un film qui s’ajoute à ma liste « à voir absolument » !
A bientôt sur WordPress,
Willie
Merci ça me fait plaisir. Oui, c’est très impressionnant de voir un tel jeu à son âge.
A bientôt ! 🙂
Bien d’accord avec toi. Un film magnifique, comme je l’explique ici http://bit.ly/19Zekdm qui traite admirablement de l’amour et de la sensualité. Les actrices sont incroyables et la mise en scène très humaniste. Belle critique.
Merci pour ce commentaire. 🙂
Très beau film effectivement! par contre, je l’ai trouvé troooop long (trop de détails) et en plus de cela je n’ai pas compris la fin.
Bon travail d’analyse!
Je te remercie. Concernant le durée, je n’ai pas vu le temps passer. La fin est ouverte, chacun imagine ce que va devenir Adèle. Elle peut très bien avoir choisi de faire un trait sur sa vie avec Emma, ou bien retrouver l’homme qu’elle a croisée pendant l’exposition plus tard.