L’OIAC, prix Nobel de la paix 2013

Directeur de l'OIAC  (photo : United Photos)

Directeur de l’OIAC
(photo : United Photos)

L’utilisation d’armes chimiques sur le peuple syrien est un terrible événement. Il était donc naturel que le prix Nobel de la paix 2013 soit décerné à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Celle-ci, fondée en 1997, a instauré la Convention internationale sur l’application des armes chimiques. L’organisation, dont le siège est à La Haye, a pour mission de détruire les armes déclarées et empêcher de nouvelles productions.

La paix passe par la démilitarisation

L’obtention d’aveux des politiques est difficile mais l’organisation est puissante. 189 Etats ont signé la Convention. Seuls la Corée du Nord, la Syrie, l’Angola, l’Egypte et le Soudan du Sud n’ont pas adhéré à l’organisation. Grâce aux huis-clos, l’OIAC tire des informations des Etats membres et détruit la plupart des stocks d’armes et de munitions déclarés. Il est pourtant bon de savoir que mêmes les Etats les plus puissants comme les Etats-Unis et la Russie tardent à détruire leurs stocks.

C’est non seulement un enjeu humain mais aussi un enjeu environnemental que d’éliminer cette forme de violence. Le prix Nobel permet ainsi de mettre en garde les politiques des autres pays et de se faire connaitre du grand public. En dehors des grands discours des chefs d’Etats, on se rassure à l’idée que l’ONU et l’OIAC agissent après le drame du 21 août 2013. Plus de cinq cents morts ont été recensés, mais on sait que leur nombre est bien supérieur. Depuis le premier octobre, les organisations tentent de démanteler l’arsenal syrien.

Guerre en Syrie, une tragédie

L’horreur de cette guerre civile semble ne jamais prendre fin. Depuis le début du conflit, plus de 110 000 personnes ont été tuées en Syrie. Des centaines de milliers de personnes ont également dû se réfugier dans les pays voisins, qui sont parfois hostiles à leur accueil. A la frontière de la Turquie, la tension est palpable. Certains membres d’hôpitaux turcs, pro Bachar El-Assad, n’hésitent pas à ignorer des patients syriens mourants. On espère que l’intervention de l’OIAC permettra d’anéantir les armes chimiques du pays. 

Lilas-Apollonia Fournier

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